Stela of Kdei Ang (K. 53), 589 Śaka

Editors: Kunthea Chhom, Auguste Barth, Dominic Goodall.

Identifier: DHARMA_INSCIK00053.

Language: Sanskrit.

Repository: Khmer (tfc-khmer-epigraphy).

Version: (f3c29cb), last modified (25c6f3e).

Edition

I. Anuṣṭubh

⟨1⟩ ⟨Column a⟩jayaty ananya-sāmānya-

a

⟨Column b⟩⟨Column a⟩-mahimā parameśvaraḥ

b

⟨Column c⟩brahmopendrāñjali-nyāsa-

c

⟨Column d⟩-dvi-guṇāṅghri-yugāmvujaḥ

d
II. Anuṣṭubh

⟨2⟩ ⟨Column a⟩rājā śrīrudravarmmāsī⟨Column b⟩t

a

trivikrama-parākramaḥ

b

⟨Column c⟩yasya saurājyam adyāpi

c

⟨Column d⟩dilīpasyeva viśrutam·

d
III. Anuṣṭubh

⟨3⟩ ⟨Column a⟩tasyābhūtāṁ bhiṣaṅ-mukhyau

a

⟨Column b⟩bhrātarāv aśvināv iva

b

⟨Column c⟩brahmadattas sa yo jyeṣṭho

c

⟨Column d⟩brahma-siṅhas sa yo ’nujaḥ

d
IV. Anuṣṭubh

⟨4⟩ ⟨Column a⟩tayor api mahā-bhāgyau

a

⟨Column b⟩bhāgineyau vabhūvatuḥ

b

⟨Column c⟩dharmmadevaḥ prathamajaḥ

c

⟨Column d⟩siṅhadevas tv anantaraḥ

d
V. Anuṣṭubh

⟨5⟩ ⟨Column a⟩sva-śaktyākrānta-rājyasya

a

⟨Column b⟩rājñaś śrībhavavarmmaṇaḥ

b

⟨Column c⟩śrīgambhīreśvaro yasya

c

⟨Column d⟩rājya-kalpataroḥ phalaṁ

d
VI. Anuṣṭubh

⟨6⟩ ⟨Column a⟩tasya tau mantriṇāv āstāṁ

a

⟨Column b⟩sanmatau kr̥ta-vedinau

b

⟨Column c⟩dharmma-śāstrārtha-śāstra-jñau

c

⟨Column d⟩dharmmārthāv iva rūpinau

d
VII. Anuṣṭubh

⟨7⟩ ⟨Column a⟩mahendravarmmaṇo bhūya⟨Column b⟩ś

a

śrīmataḥ pr̥thivī-pateḥ

b

⟨Column c⟩tau cāpy amātyatāṁ prāptau

c

⟨Column d⟩pratyayau kr̥tya-vastuṣu

d
VIII. Anuṣṭubh

⟨8⟩ ⟨Column a⟩siṅhadevo ’nujo rājñā

a

⟨Column b⟩dūtatve sat-kr̥taḥ kr̥tī

b

⟨Column c⟩prītaye preṣitaḥ prem¡n!⟨ṇ⟩ā

c

⟨Column d⟩campādhipa-narādhipam·

d
IX. Anuṣṭubh

⟨9⟩ ⟨Column a⟩dharmmadevasya tu punaḥ

a

⟨Column b⟩tanayo bhūd analpa-dhīḥ

b

⟨Column c⟩kula-kānana-siṅho ya⟨Column d⟩s

c

siṅhavīra Itīritaḥ

d
X. Anuṣṭubh

⟨10⟩ ⟨Column a⟩vidvān yo ’dyāpi vidvadbhi⟨Column b⟩r

a

āpīta-kavitā-rasaḥ

b

⟨Column c⟩śrīśānavarmma-nr̥-pate⟨Column d⟩r

c

abhavan mantri-sattamaḥ

d
XI. Anuṣṭubh

⟨11⟩ ⟨Column a⟩nikāma-varadan devaṁ

a

⟨Column b⟩śrīnikāmeśvaraṁ haraṁ

b

⟨Column c⟩hariñ ca siddhi-saṅkalpa-

c

-svāminaṁ siddhi-dāyinam·

d
XII. Anuṣṭubh

⟨12⟩ ⟨Column a⟩yo ’tiṣṭhipad imau devau

a

⟨Column b⟩śraddhayā bhūri-dakṣiṇau

b

⟨Column c⟩kīrtti-stambhāv ivodagrau

c

⟨Column d⟩yau sthitāv ā bhuva sthiteḥ

d
XIII. Anuṣṭubh

⟨13⟩ ⟨Column a⟩tasya sūnur asūyādi-

a

⟨Column b⟩-doṣair aspr̥ṣṭamānasaḥ

b

⟨Column c⟩yo ’bhavad bhava-sa⟨ṁ⟩nyasta-

c

⟨Column d⟩-citta-vr̥ttir udāra-dhīḥ

d
XIV. Anuṣṭubh

⟨14⟩ ⟨Column a⟩vālye ’pi vinayopeto

a

⟨Column b⟩yauvane ’pi jitendriyaḥ

b

⟨Column c⟩tri-varggārambha-kāle ’pi

c

⟨Column d⟩dharmme yas tv adhikādaraḥ

d
XV. Anuṣṭubh

⟨15⟩ ⟨Column a⟩yasminn aidaṅyugīne ’pi

a

⟨Column b⟩sad-ācārā-valaṁvini

b

⟨Column c⟩kali-pracālito dharmmo

c

⟨Column d⟩na skhalaty ekapād api

d
XVI. Anuṣṭubh

⟨16⟩ ⟨Column a⟩śrīmato rāja-siṅhasya

a

⟨Column b⟩jayino jayavarmmaṇaḥ

b

⟨Column c⟩yo vaidyo veditavyānāṁ

c

⟨Column d⟩vettāpi nirahaṅkr̥tiḥ

d
XVII. Anuṣṭubh

⟨17⟩ ⟨Column a⟩punas satkr̥tya yaṁ rājā

a

⟨Column b⟩prādāt sve rāja-mātule

b

⟨Column c⟩Ala¡p!⟨b⟩pdha-rāja-śa¡p!⟨b⟩de ’pi

c

⟨Column d⟩la¡p!⟨b⟩dha-rājārha-saṁpadi

d
XVIII. Anuṣṭubh

⟨18⟩ ⟨Column a⟩paścād āḍhyapurasyāsya

a

⟨Column b⟩yo ’ddhyakṣatve kula-kramāt·

b

⟨Column c⟩yogyo yam iti satkr̥tya

c

⟨Column d⟩svayaṁ rājñā niyojitaḥ

d
XIX. Anuṣṭubh

⟨19⟩ ⟨Column a⟩yasminn avati dharmmeṇa

a

⟨Column b⟩parābhyudaya-kāriṇi

b

⟨Column c⟩Anvartha-saṁjñāṁ saṁprāpta⟨Column d⟩m

c

idam āḍhyapuraṁ puram·

d
XX. Anuṣṭubh

⟨20⟩ ⟨Column a⟩Ucitaṁ yaḥ karādāna⟨Column b⟩m

a

ārāmebhyaḥ kuṭumvināṁ

b

⟨Column c⟩Anādadat prabhur api

c

⟨Column d⟩pūrṇṇāṁ vr̥ttim adād itaḥ

d
XXI. Anuṣṭubh

⟨21⟩ ⟨Column a⟩roginām arthinām vāpi

a

⟨Column b⟩visraṁbhād ruṣitaṁ vacaḥ

b

⟨Column c⟩śr̥ṇvato yasya karuṇā

c

⟨Column d⟩dviguṇā samajāyata

d
XXII. Anuṣṭubh

⟨22⟩ ⟨Column a⟩yan madīyaṁ śubhan nāma

a

⟨Column b⟩janma-prabhr̥ti saṁbhr̥taṁ

b

⟨Column c⟩tad astu pitur eveti

c

⟨Column d⟩saṅkalpo yasya kīrttitaḥ

d
XXIII. Anuṣṭubh

⟨23⟩ ⟨Column a⟩śiva-yajñena yo devā⟨Column b⟩n

a

munīn addhyayanena ca

b

⟨Column c⟩pitr̥̄ṁś cātarppayat toyai⟨Column d⟩s

c

sat-putra-kara-nissr̥taiḥ

d
XXIV. Anuṣṭubh

⟨24⟩ ⟨Column a⟩teneha siṅhadattena

a

⟨Column b⟩datta-dātavya-vastunā

b

⟨Column c⟩sthāpito vijayasyāyaṁ

c

⟨Column d⟩dātā śrīvijayeśvaraḥ

d
XXV. Anuṣṭubh

⟨25⟩ ⟨Column a⟩Asmin tena ca yad dattaṁ

a

⟨Column b⟩dāsārāmādi kiñcana

b

⟨Column c⟩tad eva devasvam iti

c

⟨Column d⟩na haren nāpi nāśayet·

d
XXVI. Śārdūlavikrīḍita

⟨26⟩ ⟨Column a⟩vaiśākha-prathama-dvi-pañcaka-dine dvārāṣṭa-vāṇair yyute

a

⟨Column b⟩jīvaś cāpayuto vr̥ṣe kavi-sutas siṅhārddhagaś candramāḥ

b

⟨27⟩ ⟨Column a⟩kaulīre vaṇijo ghaṭe ravi-sutaś śeṣās tu meṣa-sthitā⟨Column b⟩s

c

so ’yaṁ śrīvijayeśvaro vijayate yaḥ kīṭa-lagne sthitaḥ

d

Translation into French by Barth 1885

I
Victorieux est Parameśvara, qui n’a point d’égal en majesté, dont les pieds (constamment honorés), par l’opposition des mains jointes de Brahmā et d’Upendra, présentent (ainsi) deux fois l’image d’un coup de lotus.
II
Il y eut un roi Śrī Rudravarman, invincible comme Trivikrama, dont l’heureux règne est d’aujourd’hui encore célébré à l’égal de celui de Dilīpa.
III
A son service, comme premiers médecins, furent deux frères, semblables aux Aśvins, Brahmadatta, qui (était) l’aîné, et Brahmasiṁha, qui (était) le cadet.
IV
Les deux, à leur tour, eurent deux neveux illustres, Dharmadeva, le premier né, et, immédiatement après lui, Siṁhadeva.
V
Le roi Śrī Bhavavarman ayant pris le pouvoir avec énergie, lui pour qui Śrī Gambhīreśvara fut le fruit de cet arbre des désirs qui est la royauté.
VI
Ces deux furent ses ministres, tous deux de bon conseil, reconnaissants de (ses) bienfaits, versés dans la science du juste et dans la science de l’utile, le juste et l’utile pour ainsi dire personnifiés.
VII
De Mahendravarman ensuite, le glorieux maître de la terre, ces deux furent également ministres, (ses) instruments (de succès) en toutes les affaires.
VIII
Le cadet, Siṁhadeva, bien honoré à sa pleine satisfaction par le roi des fonctions d’ambassadeur, fut, par bienveillance et pour (assurer) l’amitié (entre les deux princes), envoyé auprès du roi souverain de Campā.
IX
Quant à Dharmadeva, il eut un fils aus grands pensées, un lion dans forêt de sa race et appelé (pour cela) Siṁhavīra.
X
Savant, chez qui les savants vont aujourd’hui encore s’abreuver du suc de l’art poétique, il fut le ministre excellent du roi Śrī Īśānavarman.
XI
Le dieu qui donne l’accomplissement de tous les désirs, Hara Śrī Nikāmeśvara, et Hari, le maître de ceux qui aspirent à la perfection, (le dieu) qui donne la perfection.
XII
(Les images de) ces deux dieux furent par lui érigées avec foi, non sans de nombreuses libéralités (en faveur des prêtres), haut dressées comme deux piliers de (sa) gloire, destinées à rester debout tant que la terre sera debout.
XIII
Celui-ci eut un fils, dont le coeur demeura inaccessible à l’envie et aux autres défauts, qui, n’ayant que de hautes visées, maintint constamment sa pensée fixée sur Bhava.
XIV
Dans l’enfance même, il montra de la retenue; dans la jeunesse même, il sut dompter ses sens; au temps même de la poursuite des trois sortes (de biens), il donna (toujours) la préférence au devoir.
XV
Bien que vivant en cet âge (dégénéré), il reste ferme dans la bonne coutume, de sorte que Dharma, quoique harassé par Kali, ne bronche pas, bien qu’il n’ait plus qu’un seul pied.
XVI
Médecin du glorieux lion des rois, du victorieux Jayavarman, il fut sans orgueil, bien qu’il sût tout ce qu’il est possible de savoir.
XVII
Ensuite le roi, avec des marques d’honneur, le céda au royal frère de sa mère, lequel, sans savoir le titre de roi, jouissant d’une fortune digne d’un roi.
XVIII
Puis, selon d’ordre de succession dans la famille, le roi ayant reconnu qu’il était l’homme convenable, l’établit avec honneur dans le gouvernement de cette (ville d’)Āḍhyapura.
XIX
Alors seulement qu’il la protégea avec justice, procurant sans cesse la prospérité d’autrui, cette ville d’Āḍhyapura justifia vraiment son nom.
XX
Renonçant à prendre des chefs de maison la juste redevance de leurs jardins, encore qu’il en fût le maître, il leur donna par là la peine aisance.
XXI
Quand, de la part des malades ou des indigents, par suite même de leur confiance (en lui), il entendait une parole impatiente, sa pitié en était doublée.
XXII
"Que ce que j’ai amassé de mérite depuis ma naissance soit à mon père," telle est la résolution qu’on célèbre de lui.
XXIII
Avec l’offrande à Śiva, il rassasia les dieux; par l’étude (du veda), les munis; ses ancêtres, avec l’eau versée pieusement de ses mains filiales.
XXIV
C’est par lui, Siṁhadatta, que fut érigé ici, avec toutes les donations appropriées, ce donneur de victoire, Śrī Vijayeśvara.
XXV
Et ce qu’il lui a donné en fait de serviteurs, de jardins et d’autres biens, que tout cela soit tenu pour propriété du dieu, et que (nul) ne le ravisse ou ne le détruise.
XXVI
Le jour de la première décade (révolue du mois) de Vaiśākha, (l’année révolue) étant désignée par les portes, le chiffre 8 et les flèches; Jīva est logé dans le Sagittaire, le fils de Kavi est dans le Taureau, la Lune est arrivée au milieu du Lion, le fils de la Terre est dans le Cancer, le fils du Soleil dans le Verseau, et les autres se tiennent dans le Bélier. Ainsi triomphe ce Śrī Vijayeśvara érigé au moment où le Scorpion se trouvait à l’horizon.

Translation by Goodall 2019

XVI
(Continuation of previous stanza)who was the physician of the glorious victorious lion among kings, Jayavarman; devoid of pride, even though he knew [all] that could be known;
XVII
whom the king honoured further and bestowed [as personal physician?] upon his own royal maternal uncle, a man who, although he had not attained the title “king”, had attained the success worthy of a king;
XVIII
who was subsequently appointed by the king himself as regent of Āḍhyapura here (asya), [a role he inherited] from his family’s lineage, once [the king] had honoured him [with the judgement] that (iti) he was suitable(continuated to the next stanza)
XX
who, in not taking [even] the appropriate taxes from the gardens of householders, even though he was their master, bestowed upon them thenceforth a full livelihood.

Translation by Goodall 2023

II
There was a king Śrī Rudravarman, with the valour of Trivikrama-Viṣṇu, whose excellent rule is as famous even today as that of Dilīpa.
III
He had two principal physicians, brothers like the Aśvins. The elder was Brahmadatta; the younger Brahmasiṅha.
IV
And they had two illustrious sororal nephews: the elder was Dharmadeva; the other Siṅhadeva.

Commentary

Handsome 7th-century lettering (589 ṡaka = 668 AD), but, as Barth notes (p. 66), the jihvāmūlīya and upadhmānīya appear no longer to be in use !

The space of the pādas a and c of the last stanza corresponds to that of the pādas a and b of the earlier stanzas. Similarly, the space of the pādas b and d of the last stanza corresponds to that of the pādas c and d of the earlier stanzas.

(6) Barth reads the last word as rupinau with a note that we must understand rūpiṇau. The estampage appears clearly to have rūpinau.

(12) In pāda d, he sandhi-option (bhuva sthiteḥ = bhuvaḥ sthiteḥ) seems to be only rather rarely followed in Cambodia.

(25) The regular sandhi at the beginning of the stanza would be asmiṁs tena.

(27) In pāda c, Barth proposes to understand kaulīre vaṇijo as kaulīre avanijo instead.

Bibliography

First edited by Auguste Barth (1885, pp. 66–72); reedited partly by Dominic Goodall (2019, p. 60) and (2023, p. 21) with an English translation; re-edited here by Kunthea Chhom from estampage EFEO n. 1161.

Primary

[AB] Barth, Auguste. 1885. Inscriptions sanscrites du Cambodge. Vol. Extraits des notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale 27, 1ère partie, 1er fascicule,. Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques 27, 1re partie [1er fascicule]. Paris: Imprimerie Nationale. [URL]. Pages 66–72.

[DG] Goodall, Dominic. 2019. “Nobles, bureaucrats or strongmen? On the “vassal kings” or “hereditary governors” of pre-Angkorian city-states: Two Sanskrit inscriptions of Vidyāviśeṣa, seventh-century governor of Tamandarapura (K. 1235 and K. 604), and an inscription of Śivadatta (K. 1150), previously considered a son of Īśānavarman I.” UJKS 14, pp. 23–85. [URL]. Page 60.

[DG] Goodall, Dominic. 2023. Kālidāsa’s Kingship among the Khmers. Gonda Lecture 29. Amsterdam: Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen. [URL]. Page 21.