Stela at Phnom Bayang (K. 14), 9th century Śaka

Editors: Kunthea Chhom, Dominic Goodall, Dominique Soutif.

Identifier: DHARMA_INSCIK00014.

Language: Sanskrit.

Repository: Khmer (tfc-khmer-epigraphy).

Version: (e502a7a), last modified (25c6f3e).

Edition

I. Anuṣṭubh

⟨1⟩ ⟨Column a⟩ || namaś śivāya yo mūrtti⟨Column b⟩r

a

apy aṣṭa-tanubhis sthitaḥ

b

⟨Column c⟩tatāna bhuvanaṁ sarvvaṁ

c

⟨Column d⟩kālāgnyantaṁ śivādikam·

d
II. Anuṣṭubh

⟨2⟩ ⟨Column a⟩niṣkalāya svabhāvena

a

⟨Column b⟩svecchayā dhr̥ta-mūrttaye

b

⟨Column c⟩Ajāya parameśāya

c

⟨Column d⟩namo ’stu paramātmane

d
III. Anuṣṭubh

⟨3⟩ ⟨Column a⟩nava-randhrādri-śākendre

a

⟨Column b⟩rājyabhāk kamvujeśvaraḥ

b

⟨Column c⟩śrīndravarmmeti vikhyāta⟨Column d⟩s

c

samasta-guṇa-lakṣaṇaḥ

d
IV. Śārdūlavikrīḍita

⟨4⟩ ⟨Column a⟩rājñī-rāja-paramparoditavatī śrīrudravarmmātmajā

a

⟨Column b⟩rājaśrīnr̥patīndravarmma-tanayā-jātā satī yābhavat·

b

⟨5⟩ ⟨Column a⟩patnī śrīpr̥thivīndravarmma-nr̥pateḥ kṣatrānvayāptodgate⟨Column b⟩s

c

tasyā bhūmipatis suto nr̥panato yaś śrīndravarmmāhvayaḥ ||

d
V. Upajāti

⟨6⟩ yenābhiṣikto vidhinā mahendras

a

svayambhuvāropita-devarājyaḥ

b

tenābhiṣekaṁ guṇavān anekaṁ

c

⟨7⟩ yaś śrīndravarmmāpad avāryya-vīryyaḥ ||

d
VI. Śārdūlavikrīḍita

preṅkhat-khadga-nipīdana-pratibhayo dīrghas suvr̥tto raṇe

a

sarvvāśāvani-nāthavādhana⟨8⟩-karo jayyaś ca vāmetaraḥ

b

vāhur yyasya tathāpi supraśamanan netuṁ sadāśakyata

c

dvābhyām eva parāṅ-mukhena śaraṇaṁ ⟨9⟩ prāptena jīvārthinā ||

d
VII. Vasantatilakā

mādyad-dviṣad-dvirada-kumbha-vila-praveśa-

a

-raktas sphurat-phaladha¿ṇ?⟨n⟩as sphuṭa-mauktikaughaiḥ

b

dhārā⟨10⟩-pracandadaśano yudhi yasya cando

c

dorddaṇda-candana-latāsilatoragendraḥ ||

d
VIII. Vasantatilakā

tyāga-kṣamā-śruta-parākrama⟨11⟩-śīla-śauryya-

a

-prāgalbhya-satva-vala-vuddhi-guṇopapannaḥ

b

ṣādguṇyavit trividha-śaktiyuto jitātmā

c

yo gāñ jugopa⟨12⟩(ma)nuvat sunayān ayajñaḥ ||

d
IX. Anuṣṭubh

yaśo yasyātivistīrṇ¡n!⟨ṇ⟩am

a

āttarandhraṁ bhaved yadi

b

triloka-bhavanatvena

c

⟨13⟩ [nūnaṁ] bhavitum arhati ||

d
X. Anuṣṭubh

dustare yena yuddhābdhau

a

chinna-dr̥ptāri-mastakaiḥ

b

sva-pakṣa-tāraṇāyeva

c

⟨14⟩ [vida]dhe setu-vandhanam· ||

d
XI. Anuṣṭubh

vyadhād dhāteva nirvviṇ¡n!⟨ṇ⟩as

a

sr̥ṣṭau vahu-mahībhujām·

b

yam anekaguṇopeta ⟨15⟩ m

c

(e)kan trailokya-tr̥ptaye ||

d
XII. Vasantatilakā

tena kṣitīśvara-śiro-dhr̥ta-śāsanena

a

ratnojjvalaṁ lalita-patra-latā-kalāpam·

b

⟨16⟩ haimaṁ himādivr̥taye tad idaṁ vimānaṁ

c

bhaktyārppitaṁ śivapure parameśvarāya ||

d
XIII. Vasantatilakā

Anyāni copakaraṇāni raṇā⟨17⟩-nivr̥tto

a

haimāni rājata-yutāni virājitāni

b

citrāni sa vy¿a?⟨ā⟩diśad asya navendumauleḥ

c

pūjāvidhau parama⟨18⟩-dhārmmika-rājasiṅhaḥ ||

d
XIV. Vasantatilakā

dāsādi-pūrita-purāhr̥ta-vr̥ttisampat-

a

-santarppitātithi-janādi sa caikavīraḥ

b

Indrāśra⟨19⟩ma-dvayam idaṁ sataṭāka-varyyaṁ

c

bhogopabhoga-paribhoga-yutañ cakāra ||

d
XV. Vasantatilakā

ye śrīndravarmmaparikalpi[tam eta]d īśe

a

⟨20⟩ lumpanti te cirataran narake vasantu

b

ye tu praśasta-matayaḥ paripālayanti

c

te vāndhavais saha śubhāṅ gati[m ā]p[nu]vantu ||

d

Apparatus

⟨12⟩ yasyātivistīrṇ¡n!⟨ṇ⟩a ⬦ yasyātivistīrṇṇa AB.

Translation into French by Bergaigne 1893

I
Hommage à Śiva qui, bien que sans forme, prenant huit corps, a déployé le monde entier, qui commence par Śiva lui-même et finit par le feu de la destruction universelle.
II
Honneur soit à Aja, le souverain seigneur, l’âme suprême, qui, étant de sa nature sans parties, prend toutes les formes qu’il veut.
III
Le souverain des kamvujas, nommés Śrī-Indravarman, doué de tous les mérites, est devenu roi en l’année du roi des Śakas désignés par neuf, les ouvertures et les montagnes.
IV
La reine née d’une famille où se sont succédé les rois, qui, étant fille de Śrī-Rudravarman et fille de la fille du roi Śrī-Nr̥patīndravarman, devint l’épouse du roi Śrī-Pr̥thivīndravarman, né d’une famille de kṣatriya, eut pour fils le roi, vénéré par les rois, nommé Śrī-Indravarman.
V
Le créateur Svayambhūm en sacrant Mahendra, l’avait fait roi des dieux : ce n’est pas une seule consécration qu’a reçu de lui Śrī-Indravarman, ce prince doué de tous les mérites, dont l’héroisme est irrésistible.
VI
Le bras droit de ce prince, long et rond, terrible dans le combat quand il faisait tomber sur ses ennemis son glaive vibrant, accablant les rois de tous les points cardinaux, et invincible, a pu cependant être apaisé toujours, mais par deux ennemis seulement; celui qui avait le dos tourné, et celui qui, désireux de vivre, se mettait sous sa protection.
VII
Devenue rouge en entrant, comme dans des trous, dans les bosses du front des éléphants furieux de son ennemi, riche de fruits qui apparaissent dans des multitudes de perles devenues visibles, avec son tranchant pour dent formidable, son épée irritée était, dans le combat, pareille à un roi des serpents voisin d’une liane qui était le santal de son bras.
VIII
Doué des qualités de libéralité, de patience, de science, de courage, de moralité, d’héroisme, de hardiesse, d’énergie, de force, d’intelligence, connaissant les six qualités, ayant les trois puissances, vainqueur de lui-même, il a, plein de prudence et ne manquant pas au devoir du sacrifice, protégé la terre, comme Manu a occupé les montagnes où il avait été bien conduit, sans faire de sacrifices.
IX
Sa gloire très répandue, si elle avait quelques lacune (si elle trouvait quelque trou pour sortir), ne resterait pas dans les trois mondes où elle fait sa demeure.
X
Dans l’océan du combat difficile à traverser, il a en quelque sorte, pour faire traverser son armée, fait un pont avec les crânes brisés de ses orgueilleux ennemis.
XI
Il semble que le créateur, ennuyé de créer tant de rois, l’ai fait, en lui donnant tant de qualités, pour qu’il suffise seul aux trois mondes.
XII
Ce roi, dont les rois portent les ordres sur leur tête, a, dans Śivapura, donné par dévotion au Souverain Seigneur cette tour d’or, toute brillante de joyeux, avec une ceinture de lianes aux feuilles charmantes, pour le garantir du froid et des autres intempéries.
XIII
Et il a, lui qui ne fuit jamais dans le combat, le lion entre les rois, extrêmement vertueux, assigné au culte de celui qui porte sur la tête la lune nouvelle, divers autres accessoires brillants, d’or et d’argent.
XIV
Et il a, héros unique, donné tous les moyens d’alimentation, de jouissance et d’agrément à ces deux monastères d’Indra, accompagnés d’étangs magnifiques, où les hôtes et beaucoup d’autres gens sont satisfaits par l’abondance de toutes les choses nécessaires à la vie, tirées de demeures pleines d’esclave et du reste.
XV
Que ceux qui violent ces dispositions prises par Śrī-Indravarman en l’honneur du Seigneur, séjournent très longtemps dans l’enfer! Quant à ceux qui, nourissant de bonnes pensées, veillent à leur maintien, qu’ils obtiennent dans l’autre monde, avec leur famille, une situation heureuse!

Commentary

The space which separates the pādas b and c of the first five lines is bigger than those between the pādas a and b, as well as c and d. From the sixth line onward, the scribe apperently failed to arrange the stanzas in columns.

The text is relatively well aligned on the left, but not on the right.

(9) In pāda b, Barth adds a note that the estampage clearly reads °phalaphaṇas (in place of °phaladhanas).

(12) Regarding the expression (ma)nuvat sunayān ayajñaḥ, it is difficult to know what to transcribe for this last pāda, for there seems to be some sa-bhaṅgaśleṣa. Bergaigne prints yo gān jugopa, but Barth’s note points out that we require the sense of yo gāñ jugopa ("who protected the earth") for one reading, but the sense of yo agān jugopa ("who protected the mountains") for the other. According to Barth, however, the estampage actually reads: yo gāñ jugopa ! There are, according to him, traces in the estampage of the ma (of manuvat) that Bergaigne must not have seen, so we should perhaps transcribe: (ma)nuvat (rather than [ma]nuvat) ! As for sunayān ayajñaḥ, this split fits one sense, but the other sense requires : sunayānayajñaḥ!

(13) Regarding the expression [nūnaṁ], Barth, in his note to Bergaigne’s edition, proposed restoring the damaged syllables to : tat kiṁ, but the restitution I have inserted (of [nūnaṁ]) is based on the occurrence of exactly this verse in K. 713 (stanza X) and in K. 826 (stanza XII) !

Bibliography

First edited by Abel Bergaigne (1893, pp. 314–319) with a French translation; re-edited here by Dominic Goodall, Dominique Soutif and Kunthea Chhom from estampage EFEO n.1162.

Primary

[AB] Bergaigne, Abel. 1893. Inscriptions sanscrites de Campā et du Cambodge. Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale 27, 1re partie, [2e fascicule]. Paris: Imprimerie Nationale. [URL]. Pages 314–319.