Vesanta grant, time of Siṃhavarman, year 19
Editor: Emmanuel Francis.
Identifier: DHARMA_INSPallava00008.
Summary: ...
Hand description:
...
Language: Sanskrit.
Repository: Pallava (tfa-pallava-epigraphy).
Version: (6764560), last modified (aed24da).
Edition
Seal
Plates
⟨Page 1r⟩⟨Page 1v⟩⟨left: 1⟩ ⟨1v1=1⟩ jitaṁ bhagavatā
śrī-vijaya-kāñcīpurāT
- parama-brahmaṇyasya vidhi-vihita-sarvva-ma⟨1v2=2⟩ryyādasya kṣiti-talāvatīrṇṇa-tridaśa-pati-tulya-prabhāvasya pratāpopanata⟨1v3=3⟩-sarvva-rāja-maṇḍalāsya Abhyuccita-śakti-siddhi-sampannasya mahārāja⟨1v4=4⟩sya śrī-vijaya-vīravarmmaṇaḥ pautraḥ
- Amṛta-viṣa-sama-prasāda-kopasya⟨1v5=5⟩lokopacaya-pravṛtta-sarvvārambhasya vasanta-māsa Iva sarvva-jana-nayana⟨Page 2r⟩⟨2r1=6⟩-hṛdayānandasya kari-karodāra-pīna-bhujasya sva-bhuja-paripālanātimudita⟨2r2=7⟩-paura-jānapadasya sakala-dakṣiṇā-patha-vijaya-yaśas-samāsthāpita-tri-samu⟨2r3=8⟩dra-kūlasya rājādbhutasya śrī-vijaya-skandavarmmaṇaḥ putraḥ
- bhagava⟨2r4=9⟩d-bhakti-sad-bhāva-sambhāvita-sarvva-kalyāṇaḥ mano-vaśānuga-pañcendriya-viṣayaḥ ⟨2r5=10⟩ vṛddha-darśanopāsana-ratiḥ pūrvva-rāja-rṣi-prabhāva-guṇa-samupagataḥ ⟨Page 2v⟩⟨left: 2⟩ ⟨2b1=11⟩ śama-dama-niyama-dhṛta-dhṛtiḥ kṣitidhara-vara-sadṛśāvasthita-sthitiḥ prajāsu pu⟨2v2=12⟩tra-nirantara-pravṛtta-sauhṛdaḥ kali-yuga-doṣāvasanna-dharmmoddharaṇa-nitya-sa⟨2v3=13⟩nnaddhaḥ vīta-rāga-roṣa-lobha-moha-bhayaḥ Avasanna-rāja-vaṃ⟨2v4=14⟩śoddharaṇa-savyāpāraḥ vāsa-vṛkṣo vidvaj-janasya Āśrayo dharmmasya Āvā⟨2v5=15⟩so lakṣmyāḥ sarvvasvañ-jīva-lokasya bhagavat-pādānuddhyāto bappa-bhaṭṭāra⟨Page 3r⟩⟨3r1=16⟩ka-pāda-bhaktaḥ parama-bhāgavato bhāradvājaḥ Anekāśvamedhāvabhṛ¿dh?⟨t⟩a⟨3r2=17⟩-snātānāM śrī-vallabhānām pallavānām mahārājaḥ śrī-vijaya-siṇhavarmmā
⟨3r4=19⟩ Eṣaḥ grāmaḥ Āvastamba-sūtrebhyaḥ gautama-sagotrebhyo jyeṣṭa-śa⟨3r5=20⟩rmmabhyaḥ sapānīya-pātaM brahmadeyaṃ kṛtvā Aṣṭādaśa-jāti-parihā ⟨Page 3v⟩⟨left: 3⟩⟨3v1=21⟩ropetaḥ Asmad-āyur-ddharmma-vijayābhivṛddhyārthaM deva-bhoga-hala⟨3v2=22⟩-varjjam asmābhis samprattaḥ
tad asmin rājye sarvva-mahāmātrāddhyakṣa-rāja⟨3v3=23⟩-puruṣāḥ sañcarantaś cainaṃ grāmaM sarva-parihāraiḥ pariha⟨3v4=24⟩rantu parihārayantu ca
yo ¡v!āsmad-ājñām atilaṃghayet sa pāpaḥ ⟨Page 4r⟩ ⟨4r1=25⟩ śārīra-daṇḍam arhati
Asmad-vijaya-rājya-saṃvatsare Ekona⟨4r2=26⟩viṃśatyāM māgha-māsa-śukla-pakṣa-daśamyāM parama-bha⟨4r3=27⟩ṭṭāraka-pādaiḥ sva-mukhājñāptena rahasyādhikṛtena ⟨Page 4v⟩⟨left: 4⟩ ⟨4v1=28⟩ kūlippottena likhiteyan tāmbra-paṭṭiketi
Atra ślokā ⟨4v2=29⟩ bhavanti
I. Anuṣṭubh
bahubhir vvasudhā dattā
abahubhiś cānupālitā
b⟨4v3=30⟩ yasya yasya yadā bhūmiḥ
ctasya tasya tadā phalaM ✤
dII. Anuṣṭubh
⟨Page 5r⟩ ⟨5r1=31⟩ sva-dattām para-dattāṃ vā
ayo hareta vasundharāM
bgavāṃ śata-saha⟨5r2=32⟩srasya
chantuḥ pibati duṣkṛtaM
dIII. Anuṣṭubh
brahma-svan tu viṣaṃ ghoraM
a⟨5r3=33⟩ na viṣaṃ viṣam ucyate
bviṣam ekākinaṃ hanti
cbrahma-svaṃ putra-pautrikaM ✤
dApparatus
Translation into French by Brocquet 1997
(1) Le Bienheureux est vainqueur !
(1) Depuis le camp victorieux de Śrī-Kāñcīpura :
(1–18)
- Petit-fils du Grand Roi Śrī-Vijaya-Vīravarman, très pieux monarque, qui assura le respect de toutes les lois conformément aux prescriptions, dont la grandeur égala celle du souverain des Trente descendu sur la Terre, dont la majesté fit plier le cercle de tous les rois, et qui accrut sa puissance et son succès ;
- fils de Śrī-Vijaya-Skandavarman, dont la bienveillance et la colère furent comme ambroisie et poison, qui consacra tous ses efforts à la prospérité du monde, qui réjouit les yeux et les cœurs de tous les hommes comme le mois du printemps, dont le bras fut grand et fort comme la trompe d’un éléphant - bras dont citadins et paysans furent trop heureux de recevoir la protection -, dont la gloire d’avoir conquis le sud tout entier atteignit le rivage des trois océans, et qui fut une merveille parmi les rois ;
- le Grand Roi des Pallava, favoris de la Fortune, qui accomplirent les ablutions consécutives à plus d’un sacrifice du cheval, Śrī-Vijaya-Siṃhavarman, dont la réelle dévotion envers le Bienheureux engendre pour tous la prospérité, dont l’esprit a plié à sa volonté les jouissances des cinq sens, dont on éprouve un plaisir immense à honorer la vue, qui possède le pouvoir et la vertu des anciens ascètes royaux, dont la sérénité, la discipline et la retenue renforcent la fermeté, qui assure la conservation de l’Ordre comme les meilleurs souverains1, qui voue à ses sujets la constante affection qu’on doit à ses fils, qui à chaque instant se tient prêt à soutenir le dharma que ruinent les péchés de l’âge Kali, qui a évincé la passion amoureuse, la colère et l’avidité, dont la dextre soutient la dynastie quand elle sombre, qui est l’arbre où s’abritent les hommes de savoir, un refuge pour le dharma et un réceptacle de prospérité pour la totalité du monde vivant, qui jouit de la faveur des pieds du Bienheureux, qui offre sa dévotion aux pieds de l’illustre seigneur Bappa, qui se montre un sectateur passionné du Bienheureux, et qui descend de Bharadvāja,
(19–22) Ce village, à l’exception des terres cultivées dont jouit le temple (devabhoga), nous en faisons donation, avec aspersion d’eau, après conversion en brahmadeya, et avec les dix-huit types d’exemption, à Jyeṣtaśarman, du sūtra Āpastambha et du gotra de Gautama - pour l’accroissement de la durée de notre vie, celui de notre mérite, et celui de nos victoires.
(22–24) Par conséquent, que dans ce rājya2 tous les mahāmātra, adhyakṣa et rājapuruṣa, ainsi que les sañcarant3, respectent et fassent respecter ce village, avec toutes ses exemptions.
(24–25) Quiconque outrepassera notre ordonnance est un criminel qui encourt un châtiment corporel.
(25–28) Le dixième jour de la quinzaine claire du mois de Māgha, en la dix-neuvième année de notre règne victorieux, par les pieds du très illustre Seigneur, le rahasyādhikṛta Kūlippota a gravé cette tablette de cuivre, sur injonction orale du Roi lui-même.
(28–29) Il y a, à ce propos, des stances :
I
Beaucoup ont donné une terre,
?Et beaucoup l’ont préservée;
?A qui va la terre
?Va aussi le fruit.
?II
Donnée par soi ou donnée par autrui,
?Quiconque s’approprie une terre
?Du meurtrier de cent mille vaches
?Prend sur lui le crime.
?III
Or le bien d’un brahmane est un terrible poison
?- Ce n’est pas le poison qu’on appelle poison :
?Le poison tue un seul homme
?- Le bien d’un brahmane tue le fils et le petit-fils.
?Bibliography
Edited in Ramesan 1962, with visual documentation. Text and summary in Mahalingam 1988 (IP 8). Text and French translation in Brocquet 1997 (B 5).
This revised edition by Emmanuel Francis, based on the published visual documentation.
Primary
[R1] Ramesan, N. 1962. “The Vesanta grant of Pallava Simhavarman.” TASSI 1960-1962, pp. 85–96.
[R2] Ramesan, N. 1962. “The Vesanta grant of Pallava Simhavarma.” In: Copper plate inscriptions of Andhra Pradesh Government Museum, Hyderabad (vol. I). Archaeological Series 6. Hyderabad: Government of Andhra Pradesh, pp. 211–238.
[IP] Mahalingam, T. V. 1988. Inscriptions of the Pallavas. New Delhi; Delhi: Indian Council of Historical Research; Agam Prakashan. Pages 52–54, item 8.
[B] Brocquet, Sylvain. 1997. “Les inscriptions sanskrites des Pallava : poésie, rituel, idéologie.” Thèse de doctorat, Université de la Sorbonne Nouvelle. Paris. Pages 389–395, item 5.
Secondary
Francis, Emmanuel. 2013. Le discours royal dans l'Inde du Sud ancienne : inscriptions et monuments Pallava, IVème-IXème siècles. Tome I : Introduction et sources. Publications de l'Institut orientaliste de Louvain 64. Louvain-la-Neuve; Paris: Université catholique de Louvain, Institut orientaliste; Peeters. Item IR 9.
Notes
- 1. Il est peu probable qu’il faille ici voir un śleṣa dans le mot kṣitidhara- (qui signifie à la fois « roi » et « montagne », deux acceptions fondées sur le sens premier de « qui supporte la Terre »), dont l’ambiguïté sera exploitée systématiquement dans les inscriptions ultérieures.
- 2. Le mot rājya- désigne en fait une province du royaume (D.C. Sircar, Glossary, p. 274).
- 3. On trouve habituellement le mot sañcarantaka (cf., par ex., N° 3 et 4 [= B 3 et B 4]), qui désigne une sorte de fonctionnaire itinérant - peut-être le sañcāra de l’Arthaśāstra de Kauṭilya; sañcarantaḥ est sans doute à interpréter comme le nom. plur. du participe présent de sañ-CAR- : « cheminer », « parcourir ». Cf. sañcārin- dans ājñā-sañcārin- ou śāsana-sañcārin-, synonymes d’ājñapti et désignant probablement un officiel chargé de transmettre les commandements royaux (cf. D.C. Sircar, ibid., pp. 13, 294, 304).