Doorjambs of Prasat Khna (K. 356), 902 Śaka

Version: (c4fa63b), last modified (0950e3b).

Edition

⟨Item S: Southern Doorjamb

⟨S1⟩ yenaikena vitanvatā tanubhr̥tām ātmāntarāṇy ātmanā_ bhinnājanta[⏑–⏑–⏑⏑⏑–––⏑––⏑–]

⟨S2⟩ nānākāravikārarūpam akhilan na svīkr̥tan tattvata_s taṁ vande harim[–⏑–⏑⏑⏑–––⏑––⏑–][||]

⟨S3⟩ yenāravindanilayan nijanābhipadmaṁ_ yo [–⏑–⏑⏑⏑–⏑⏑–⏑––]

⟨S4⟩ vyākhyāyate nija[⏑–⏑]ram ādhipatya_n nārāyaṇan [⏑⏑⏑–⏑⏑–⏑––]||

⟨S5⟩ yasyātmendunabho [⏑–⏑⏑] nalakṣītyamvutīkṣṇāṅśubhi_r grāhyābhis tanubhir [⏑–⏑⏑⏑–––⏑––⏑–]

⟨S6⟩ nirmūrttitvam udīrayanti mu[⏑–––] vaco nāspada_n nirvvāṇābhyudayādikāraṇa[⏑–––⏑––⏑–][||]

⟨S7⟩ Āsīd āsīndhusandhes sphuritaśarakaro nirjjitārātivarggo_ rājendraḥ kamvujendrānvayagagaṇa[⏑––⏑––⏑––]

⟨S8⟩ śrīmān yas tridvirandhrair dharaṇibhr̥d udayādityavarmmāgryakarmmā_ dorbhyām ūrvvīm asahyām ahipati[⏑⏑––⏑––⏑––]||

⟨S9⟩ varmmāntaṁ yudhi nāma vibhrad ajitaś śrīrājapatyādi ya_s senānīr jjayavarmmaṇo vanibhr̥tāṁ patyus supatnī ca yā

⟨S10⟩ mātuś śreṣṭhapureśvarānvayabhuvo yasyāgrajas so ⟨’⟩nujā_ sā sodaryyatayābhavad varayaśas tyāgādibhis sadguṇaiḥ ||

⟨S11⟩ yoddhre yuddhasamuddhatāya ripave divyaṁ sadivyāṅgaṇa_n dātā lokam ihodayan natikr̥te yo ⟨’⟩raṇyam ājer drute

⟨S12⟩ Uddhartur dharaṇīdharasya dharaṇīm ambhodhimagnāṁ purā_ līlāṁ lipsur ivoddadhāra patitān tāṁ viplavāvdhau punaḥ ||

⟨S13⟩ kāman dagdhvā tadaṅgadyutinikhiladhanāny ātmasātkr̥tya gātre_ kīrttirbhūtārddhacandro ripujanabhayakr̥t kālakūṭāgryavīryyaḥ

⟨S14⟩ gaṅgāmbhassuprasādo yuganayanabhavadvahnitejā nu jāta_ś śarvvo sāv īśvaro yas sakalaguṇanidhis sāmvudhiṁ kṣmām arakṣat· ||

⟨S15⟩ tasyāgrajo dhr̥tāsī_r yyudhi vairigaṇair udīrito ⟨’⟩ntāgniḥ_ guṇagaṇamaṇinīranidhi_ś śrīnarapativīravarmmā yaḥ ||

⟨S16⟩ preṅkhadkhadgabhr̥tānujena jayinā yas tena yuddhe yuto_ durdharṣo ⟨’⟩rigaṇair ivāmarapatiś śrījāninā sāriṇā

⟨S17⟩ yatkāruṇyasuvr̥ṣṭihr̥ṣṭahr̥dayāny etāni śuṣkāny api_ prārūḍhāni punaḥ phalanti ca jagatsasyāni bhāntyāyu(dh)āt· ||

⟨S18⟩ vidyāś catasraś caturasya yasya_ ruciprakāśena kr̥taprakarṣāḥ

⟨S19⟩ vivr̥ddham īyur jjagatāṁ samr̥ddhyai_ pūrṇnodupasyeva payodhimālāḥ ||

⟨S20⟩ tasmin· dharmmanidhau payodhiraśaṇāṁ kṣoṇīṁ pradāyānuje_ kāntān nispr̥hadhīr yyuvāpi sa vaśī vaddhāsidhārāvrataḥ

⟨S21⟩ sadbhaktir haraye hariṅ kalijite haimaṁ svamūrttiṁ parāṁ_ prādād utsavayāyinaṁ suracitan tan tāratārkṣyasthitam· ||

⟨Item N: Northern Doorjamb

⟨N1⟩ siddhi svasti 902 śaka daśamī ket· Āṣāḍha vra[haspa]-

⟨N2⟩ tivāra nu kaṁmrateṅ· Añ· vraḥ guru pandval [vraḥ śā]-

⟨N3⟩ sana dhūli vraḥ pāda dhūli jeṅ· vraḥ kaṁmra[t]e[ṅ· A]-

⟨N4⟩ ñ· ta pratyaya ta jmaḥ steñ· Ākāśali[ṅga pre]

⟨N5⟩ mok· srasir· praśasta phle kuṭi janapa[da tri]-

⟨N6⟩ vikramapada Āy· le nā vraḥ śilastambha [ri Aṁ]-

⟨N7⟩ pall(·) khñuṁ thmur· krapi taṁmrya sruk· sre bhūmyā[kara]

⟨N8⟩ man· steṅ· Añ· ta prājña jvan ta kaṁmrateṅ· Añ(·)

⟨N9⟩ ta sak·vrāhmaṇa ta kaṁmrateṅ· Añ· ta rājya ta

⟨N10⟩ kaṁmrateṅ· Añ· ta qcas· vvaṁ Āc ti Āyatta ta pañcā-

⟨N11⟩ dhikara ° Āyatta ta śiṣyānvaya ta purohita

⟨N12⟩ Āy· janapada ta vaiyākaraṇa ta vidhijña ta mān·

⟨N13⟩ śīlācāra ta tyaṅ· dharmma neḥ gi nā Āyatta gi janapada nu

⟨N14⟩ trivikramapada Oy· vraḥ madhuparkka vraḥ bhojya raṅko liḥ 3 pra-

⟨N15⟩ tidina thmoy· liḥ vyar(·) pratidina vraḥ madhuparkka saṁlo pi

⟨N16⟩ vnek· dik· phik· slā par· vyar(·) Aṁlū khlaḥ vyar· bhay maṅgala °

⟨N17⟩ vāca thmiṅ· thmaṅ· rmmāṁ caṁmryaṅ· mahānasa patrakāra qmuh· di-

⟨N18⟩ k· sroṅ· neḥ thleṅ· mvāy· vatt(·) mvāy· thṅāy· ° tūryya gandharvva

⟨N19⟩ śikharā thmaṅ· huduga neḥ thleṅ· pi vatt(·) mvāy· thṅāy· ° vvaṁ Ā-

⟨N20⟩ c ti qnak· pre ta kāryya cañcūla phoṅ· dai ti leṅ· ka-

⟨N21⟩ lpanā phle janapada gus· pi thve nu kr̥taprayatna °

⟨N22⟩ pratipakṣa ° nau śisya loḥ santāna loḥ ta va-

⟨N23⟩ rddheya neḥ dharmma neḥ mān· phala Arddhabhāga

⟨N24⟩ nau qnak· ta Ahaṅkāra pī pīdā qnak· janapada

⟨N25⟩ pi cicāy(·) neḥ dharmma neḥ jā ta dvātriṁśanara-

⟨N26⟩ ka lvaḥ saṅ·hāra nu santāna phoṅ(·)

Translation into French by Cœdès 1911

1.

[…]

2.

[…]

3.

[…]

4.

II fut un roi qui avait fait briller jusqu’à la frontière du Sindhu la grêle de ses flèches, qui avait vaincu la foule de ses ennemis, […] (soleil ou lune) de ce ciel qu’est la famille des rois des Kambujas, le vénérable Udayādityavarman, maître de la terre par 3, 2 et les [9] ouvertures (= roi en 923), accomplissant des actes excellents, […] [ayant rendu] par ses deux bras la terre inexpugnable […].

5.

La mère de ce roi, qui descendait de la famille de Śreṣṭhapura, eut un frère et une sœur, nés tous deux de la même mère qu’elle, renommés pour leur libéralité et leurs autres vertus: lui, l’aîné, fut dans la bataille le général victorieux de Jayavarman et porta un nom commençant par Râjapati et finissant par Varman ; elle, la cadette, fut l’épouse de ce maître des rois [Jayavarman].

6.

Donnant le Ciel avec les Āpsaras au guerrier ennemi arrogant dans le combat, se manifestant ici-bas […], désirant en quelque sorte renouveler le jeu de Viṣṇu qui avait autrefois délivré la terre enfoncée dans l’Océan, il retira encore une fois [la terre] de l’océan de calamités dans lequel elle était tombée.

7.

Ayant brûlé Kāma et réuni dans son propre corps tous les trésors de splendeur émanant des membres de ce [Kāma], portant sa gloire en guise de croissant de lune, causant la terreur de ses ennemis, possédant le pouvoir irrésistible du Kālakūṭa, paré de la clarté des; eaux de la Gaṅgā, doué de l’éclat du feu jaillissant de ses deux yeux, ce maître [Īśvara], ce vrai Śarva, réceptacle de toutes les vertus, né le second, protégea la terre avec l’Océan.

8.

Son frère aîné, qui portait l’épée dans le combat et que les troupes ennemies comparaient au feu final, fut Śrī Narapativīravarman, océan de joyaux [qui étaient] la foule de ses vertus.

9.

Lorsque, dans la bataille, il était accompagné de son frère cadet victorieux et agitant son glaive, on eût dit Indra redoutable pour les légions ennemies, suivi de l’époux de Śrī ; même desséchés, les grains qui sont les hommes, ayant le cœur {ou : le noyau} réjoui par la bonne pluie qui est sa compassion, germent de nouveau, donnent des fruits et brillent jusqu’à [la fin] du yuga (?).

10.

Les quatre vidyās que la clarté lumineuse de cet homme habile avait élevées au-dessus de tout, augmentèrent pour la prospérité du monde, comme les guirlandes [formées par les vagues] de la mer [à la clarté] de la pleine lune.

11.

Ce maître, exempt de désirs, bien qu’il fût jeune, assumant une entreprise très difficile, donna comme épouse à son cadet [Udayādityavarman], refuge du dharma, la terre entourée des mers ; rempli de dévotion, il donna à Hari, vainqueur de Kali, cette superbe statue d’or de Hari monté sur Garuḍa, qui est destinée à sortir [du sanctuaire] à l’occasion des fêtes, et qui est son image future.

⟨N1–N6⟩ Succès ! Bonheur ! En 902 Śaka, dixième jour de la lune croissante d’Aṣāḍha, jeudi, K. A. Vraḥ Guru notifia une ordonnance royale de S. M. à un pratyaya nommé Steñ Ākāśaliṅga, le chargeant de venir inscrire les redevances des cellules de Janapada et Trivikramapada sur une dalle de pierre.

⟨N7–N13⟩ Tous les esclaves, bœufs, buffles, éléphants, villages, rizières, produits de la terre que le(s) Steṅ Añ savant(s) a (ont) offert à K. A. Sak Vrāhmaṇa, à K. A. qui est la royauté, à K. A. le vieux, ne relèvent pas de l’autorité des Pañcādhikara ; ils relèvent de la lignée des élèves du purohita de Janapada, qui étudient la grammaire, qui connaissent les rites, qui ont une conduite vertueuse et qui connaissent le dharma.

⟨N13–N16⟩ Voici ce qu’il appartient à Janapada et Trivikramapada de donner : le crème au miel, la nourriture sacrée, 3 liḥ de riz décortiqué par jour, 2 liḥ de thmoy par jour ; la crème du miel, deux cuillérées de ragoût, l’eau à boire, 2 par d’arec, 40 ligatures de bétel, aux fêtes.

⟨N17–N22⟩ Récitants, joueurs d’instruments à corde et à percussion, danseurs, chanteurs, cuisiniers, fabricants de feuilles, chauffeurs d’eau pour le bain, prennent le service une fois par jour ; musiciens chanteurs, śikharā, joueurs de tambourin, prennent le service trois fois par jour. Ils ne doivent pas être employés à des travaux [tels que] prestation de ricin, en dehors de ceux institués pour le service des redevances à Janapada, afin qu’ils s’acquittent de leur tâche avec zèle, pour chaque quinzaine.

⟨N22–N26⟩ Les élèves aussi bien que leurs lignées qui feront prospérer cette fondation jouiront de la moitié des mérites qui en découlent. Les gens qui auront l’audace de tourmenter les gens de Janapada pour détruire cette fondation renaîtront dans les enfers jusqu’à la fin du monde avec leur lignées.

Bibliography

First edited by George Cœdès (1911, pp. 400–404) and (1943–1946, pp. 10–11) with a French translation, re-edited here by Dominic Goodall and Kunthea Chhom from the estampage EFEO n. 779.

Primary

[GC] Cœdès, George. 1911. “Études cambodgiennes, I: La légende de la Nâgî; II: Une inscription du sixième siècle ; III: Une nouvelle inscription du Phnoṃ Bàkheṅ, IK 496; IV: La grotte de Pơṅ Práḥ Thvãr (Phnoṃ Kulèn); V: Une inscription d’Udayādityavarman I; VI: Des édicules appelés « bibliothèques ».” BEFEO 11 (3-4), pp. 391–406. [URL]. Pages 400–404.

[GC] Cœdès, George. 1943–1946. “Études cambodgiennes, XXXVII: Le site de janapada d'après une inscription de Pràsàt Khnà.” BEFEO 43, pp. 8–11. DOI: 10.3406/befeo.1943.5734. [URL]. Pages 10–11.